Interactions entre les cellules souches et leurs niches en physiologie, cancérologie et dans la réparation tissulaire
Directeur : Dr. Georges Uzan
L’unité développe des projets dans les domaines de l’hématologie, de la biologie vasculaire, de la biologie rénale et de la réparation tissulaire, en étudiant des interactions mutuelles entre les cellules souches des tissus respectifs et leurs micro-environnements (niches). Les programmes de recherche incluent les approches de recherche fondamentale ainsi que leurs applications médicales. Les études cliniques sont centrées sur la thérapie cellulaire pour la réparation tissulaire et l’immuno-régulation de la transplantation. Les interactions mutuelles entre cellules souches tumorales (leucémie et tumeur rénale) et leurs niches (moelle osseuse et tissu rénal) sont également étudiées.
Le projet de l’équipe 1 concerne les interactions des cellules hématopoïétiques, endothéliales et des cellules souches mésenchymateuses au sein de niches communes en situation normale ou pathologique (tumeurs ou leucémies).
Le projet de l’équipe 2 concerne le micro-environnement rénal normal et pathologique et les interactions immunologie entre l’ôte et la greffe au niveau du rein.
L’unité est un laboratoire commun entre l’Inserm et le Service de Santé des Armées (SSA).
Equipe 1 : Interactions mutuelles entre cellules souches et leur niche
Chef d’équipe : Georges Uzan
Le projet de l’équipe 1 concerne l’étude des cellules souches humaines mésenchymateuses endothéliales et hématopoïétiques et leur organisation dans la niche hématopoïétique adulte et foetale. Elle travaille sur la définition de la signature phénotypique des cellules souches en analysant leurs profils transcriptomique, protéomique et leur glycosylation. Elle étudie également le rôle de l’instruction mutuelle entre les cellules souche et leur niche dans le maintien de leur propriété de cellules souches, ce qui inclut la quiescence, la chimiorésistance, la prolifération et la différenciation. Les interactions entre cellules souches et niches sont analysées dans des conditions normales et pathologiques qui incluent le vieillissement, l’inflammation, l’ossification hétérotypique et les hémopathies malignes (myélofibrose primitive et leucémie aigue myéloïde).
L’équipe travaille également sur le thème de la réparation tissulaire dans le cas de blessures ou lésions tissulaires dégénératives. Ceci inclut la coopération des progéniteurs des cellules endothéliales (EPC) et des cellules stromales mésenchymateuses (MSC) dans le processus de réparation des brûlures cutanées, des déficits osseux et de l’ischémie. Le développement de la recherche translationnelle représente un investissement très fort du groupe.
Equipe 2 : Cellules souches, transplantation, immuno-régulation
Chef d’équipe : Antoine Dürrbach
L’équipe étudie les maladies rénales et leur traitement à travers la transplantation d’organes et la réparation rénale lors de différentes agressions ou lésions. Lors d’une insuffisance rénale aigue, le rein peut évoluer vers une restauration ad integrum de sa fonction et de sa structure mais peut également développer une fibrose. La réparation rénale se produit grâce à l’expansion des cellules souches ou à la différenciation de cellules épithéliales résistantes à l’agression.
Le projet est divisé en deux parties : 1) le rôle de médiateurs sélectifs comme l’IL15, le TGFβ ou les récepteurs cannabinoïdes sur l’activation des progéniteurs et la différenciation lors de la réparation tissulaire (rein normal) ou durant la progression tumorale. La relation les cellules souches rénales et leur micrœnvironnement est étudiée dans ces contextes (normal et pathologique). 2) l’étude des mécanismes de la survie des lymphocytes allogéniques en particulier les cellules mémoires B et les plasmocytes à durée de vie longue qui sont impliqués dans le rejet chronique du rein en transplantation allogénique (partiellement médié par les anticorps spécifiquement dirigés contre le donneur) et l’effet des cellules souches mésenchymateuses sur le développement d’un rejet chronique.
Projets translationnels
Ils associeront les compétences des deux équipes pour explorer de nouvelles stratégies de réparation tissulaire par thérapie cellulaire ciblant les maladies ischémiques, les atteintes osseuses massives, le rejet de greffe rénale et les brûlures sévères. L’utilisation combinée de cellules mésenchymateuses (MSC), de progéniteurs endothéliaux (EPC) et de cellules souches spécifiques d’organes devrait permettre l’amélioration des résultats expérimentaux ainsi que des essais clinique déjà prometteurs.
Ces projets reposent sur 1) les équipements des laboratoires académiques de recherche fournis par les structures Inserm et le plateau technique du campus Paul Brousse ; 2) l’unité de thérapie cellulaire de grade clinique des laboratoires du service de Santé des Armées ; 3) les services cliniques : service de transplantation rénale du CHU de Bicêtre, les services d’hématologie, des grands brûlés et d’orthopédie de l’Hôpital militaire de Percy.
Nombre d’équipes dans l’unité, intitulés et noms des responsables d’équipe :
Onze équipes composent l’UMR Inserm 1197
Apoptose, mitochondries et survie cellulaire | Damien Arnoult, CR1 CNRS | |
Cellules souches endothéliales | Georges Uzan, DR1 CNRS | |
Cellules souches mésenchymateuses, Transplantation | Antoine Dürrbach, PUPH Paris-Sud XI | |
Cellules souches rénales et microenvironnement | Pierre Eid, DR2 Inserm | |
Cellules souches rénales, IL-15 et TGF-ß | |
Julien Giron-Michel, CR1 Inserm |
Cellules stromales mésenchymateuses | Jean-Jacques Lataillade, Prof Ministère de la défense | |
Fibrose et rejection chronique | Hélène François, PUPH Paris-Sud XI | |
Mécanismes de mort cellulaire dans les maladies rénales | Hans Kristian Lorenzo, MCUPH, Paris-Sud XI | |
Modèle de souris humanisées | Yu Chun Lone, CR1 CNRS | |
Niche des cellules souches hématopoïétiques | MC Lebousse-Kerdilès, DR2 Inserm | |
Survie cellulaire | Aimé Vazquez, DR1 CNRS |