L'Institut André Lwoff
L’Institut A. Lwoff (IAL) est depuis 2010 une Structure Fédérative de Recherche (SFR) de l’Université Paris-Sud 11 créée par la dynamique extrêmement forte entre les équipes présentes sur le site de Paul Brousse. Elle a permis la convergence d’activités de recherche fondamentale, translationnelles et cliniques dans le domaine de l’Hépatologie, l’Onco-Hématologie et la Néphrologie, ces structures cliniques étant regroupées au sein du même pole (MAFDU) du centre hospitalier Paris Sud. Les équipes de recherche du site ont développé des projets spécifiques mais complémentaires sur des thèmes communs « Cellules Souches, Médecine régénérative et carcinogénèse » permettant le développement d’importantes synergies. Elle regroupe l’ensemble des unités de Biologie expérimentale Inserm-Paris Sud du site Villejuif-Paul Brousse (3 UMR-S Inserm-Université Paris Sud). Il s’agit d’une fédération de 3 unités (UMR-S 935, Dir Annelise Bennaceur-Griscelli « Cellules souches, cancer et chronothérapie »; UMR-S 1193, Dir Didier Samuel, « Carcinogénèse, Transplantation et Régénération Hépatique »; UMR-S 1197 , Dir Georges Uzan, « Interactions entre les cellules souches et leurs niches en physiologie, cancérologie et dans la réparation tissulaire», qui a la particularité d’être une unité mixte INSERM et Militaire qui inclut l’unité de recherche du CSA et l’IRBA)et d’une unité mixte de service (UMS 33, Dir François Le Naour) dédiée à des études de Biologie intégrative qui s’inscrit dans un contexte bio-médical et régional très porteur. Son évolution au cours des dernières années a été marquée par la dynamique qui s’est créée autour des thématiques Cellules souches et Cancer.
Toutes les unités de l’Institut A. Lwoff (IAL) sont clairement identifiables par leurs thématiques de recherche ayant trait au cancer et aux cellules souches et témoignent d’une longue tradition de recherche fondamentale sur le sujet.
Les cellules souches sont étudiées dans les 3 unités. Cette recherche intègre la dimension cellule souche à travers l’étude du rôle du microenvironnement dans la modélisation de la niche hématopoïétique, celle des cellules souches endothéliales, du développement des cellules souches hématopoïétiques, de l’émergence des cellules souches hématopoïétiques dans l’embryon humain et le rôle du microenvironnement dans l’induction de la différenciation lympho-myéloïde (Equipe de Georges Uzan et Caroline le Bousse-Kerdilès, UMR-S 1197). Il faut également souligner le développement de la biothérapie cellulaire (CSM fœtales et embryonnaires) dans le traitement du rejet d’allogreffe et le traitement des brulures sévères (en collaboration avec le service de santé des armées) (Equipes d’Antoine Dürrbach et de Jean-Jacques Lataillade, UMR-S 1197). Le groupe de Antoine Durrbach et Hans Lorenzo (UMR-S 1197) étudie les cellules souches glomérulaires dans plusieurs pathologie rénales. Le groupe d’Anne Dubart-Kupperschmit (UMR-S 1193) étudie les cellules souches hépatiques et leur microenvironnement dans une perspective de reconstruction hépatique.
L’étude des cellules souches tumorales représente un thème important du volet cellules souches dans l’hématopoïèse leucémique (Equipe Ali Turhan, UMR-S 935 et Caroline le Bousse-Kerdilès, UMR-S 1197) dans le cancer du foie (UMR-S 1193) ainsi que dans le cancer du rein (UMR-S 1197) (Julien Girond-Michel).
L’étude de l’oncogenèse est également un thème récurrent dans les unités, des étapes précancéreuses jusqu’à la diffusion métastatique, y compris sous ses aspects circadiens. L’étude de l’influence du microenvironnement sur la progression tumorale est plus spécifiquement abordée dans les équipes d’Eric Rubinstein (UMR-S 935) et Christian Poüs (UMR-S 1193) (rôle de l’inflammation chronique et du stress oxydant dans le développement du cancer du foie ; inflammation et cancérogenèse colorectale ; signalisation par les intégrines récepteurs du collagène I, E-cadhérine, tétraspanines). L’équipe de René Adam (UMR-S 935) étudie les rôles respectifs de gènes de l’horloge et de la physiologie circadienne dans la progression tumorale expérimentale et clinique, en particulier le cancer colorectal, ainsi que les implications pharmacologiques et thérapeutiques. Plusieurs équipes de L’UMR-S 1193 (Dir D. Samuel) s’intéresse au carcinome hépatocellulaire et au cholangiocarcinome principalement sur la base d’études ayant recours à la protéomique. L’étude des syndromes myéloprolifératifs comme la splénomégalie myéloïde constitue l’un des axes de recherche majeurs de l’UMR-S 1197 (Dir G.Uzan). Enfin, l’étude de l’immunorégulation (IL-15) et de la différenciation dans le cancer du rein constitue un thème important de l’UMR-S 1197.
La pathologie infectieuse est abordée dans sa relation avec l’oncogenèse : les virus des hépatites B et C (infections VHB-VHC, carcinome hépatocellulaire, transplantation hépatique, variabilité génétique VHC, protéines de capside VHC et TGF β, (UMR-S 1193). Le CNR sur les hépatites A est localisé dans le service de Microbiologie, (E. Dussaix). Les altérations de la flore intestinale sont analysées en rapport avec le développement du carcinome hépatocellulaire (Equipe Jamilla Faivre, Caroline le Bousse-Kerdilès, UMR-S 1197)
L’apoptose et la survie cellulaire font l’objet d’approches moléculaires et cellulaires : étude des voies régulatrices de l’apoptose et de la survie cellulaire; étude de l’activation mitochondriale au cours de la survie cellulaire ; rôle des protéines de la famille bcl2; prévention du rejet d’allogreffe (UMR-S 1193 et 1197) (Damien Arnoult).
La plate-forme cellules souches embryonnaires et pluripotentes humaines (ESTeam, A. Bennaceur-Griscelli) vient conforter le potentiel d’étude des cellules souches en relation avec les axes stratégiques définis mais aussi plus largement dans le cadre de l’investissement d’Avenir INGESTEM qui regroupe plusieurs plateformes françaises coordonnées par ESTeam.
L’équipement du plateau technique technique rattaché à l’UMS 33 a été largement renouvelé avec notamment le microscope confocal Leica SP5 en 2010, le spectromètre de masse Orbitrap Velos en 2011, le trieur de cellules en 2013. En matière d’expérimentation animale, la présence sur le site des animaleries de l’UPS44 (plate-forme RIO) et d’une animalerie Nod-Scid (Inserm Lavoisier) représente un atout considérable pour nos équipes. L’animalerie expérimentale Lavoisier a été complètement rénovée et restructurée et a reçu son agrément pour 6 ans. Des équipements d’imagerie du petit animal ont été acquis, en particulier un Scanner de luminescence, l’IVIS Spectrum.
Les activités de recherche translationnelle continuent à se développer en relation avec les Services de l’AP-HP et sont particulièrement probantes dans le domaine des pathologies hépatiques, rénales et cancéreuse. La physiopathologie hépatique reprend d’ailleurs toutes les dimensions de la recherche menée sur le site, que ce soit en oncologie, virologie ou biologie des cellules souches. Elle est intégrée au DHU Hepatinov (Directeur Jean-Charles Duclos-Vallée) qui regroupe des services et unités de plusieurs sites de la Faculté de Médecine Paris Sud.
Les unités sont aussi fortement impliquées dans les Ecoles doctorales (en particulier « Cancérologie », « Biosigne », « Innovation thérapeutique »), et les actions de formation (masters) de l’Université Paris-Sud 11.
Enfin, l’IAL développe de nombreuses interactions avec ses voisins immédiats de Bicêtre, de l’IGR, des entreprises du Biopark de Villejuif, du centre d’épidémiologie de Villejuif et du génopole d’Evry,. A travers la Faculté de Médecine et l’Université Paris-Sud, il est au cœur de la nouvelle Université Paris-Saclay, un pôle d’enseignement et de recherche de dimension mondiale.
Pr Antoine Dürrbach , Directeur